Les heureuses feintes

Présentation

Les Heureuses Feintes est un diptyque qui met en lumière Françoise Pascal, la première dramaturge professionnelle de France et deux de ses comédies L’Amoureux extravagant et Le Vieillard amoureux, ou l’heureuse feinte, écrites au XVIIe siècle. Deux œuvres contemporaines à celles de Molière, fortement influencées par la commedia dell’arte, qui dénoncent la cruauté des normes sociales de l’époque.
 
Cinq interprètes sont au plateau et connaissent l’entièreté des deux pièces. Le public est invité à tirer au sort pour définir qui, parmi les interprètes, jouera quel rôle. Ainsi, avec 120 distributions possibles, le spectacle change à chaque représentation.

Une occasion unique pour découvrir deux œuvres de notre matrimoine théâtral !

L’Amoureux extravagant

Philon est un noble au bon cœur mais sa tête est remplie de lectures mal assimilées. Incapable de faire la part entre le monde imaginaire de la mythologie classique et la réalité, et croyant à tort qu’il maîtrise les règles de la poésie, il se laisse facilement ridiculiser et voler par des aristocrates oisifs et le valet Cliton. Pourtant, il n’est pas totalement méprisable, car son amour pour Cloris est sincère : prêt à se battre contre Pluton lui-même pour ramener sa bien-aimée des enfers, il n’hésite pas, quand le combat s’avère impossible, à dépenser une somme considérable pour la délivrer.

Le vieillard amoureux, ou l’heureuse feinte

Sans considération pour les besoins et les aspirations de sa fille unique, un barbon avare se fait duper dans sa recherche d’une jeune épouse : la belle qu’il affectionne se révèle être un jeune homme travesti, qui n’est autre que l’amant de sa fille.

Certains aspects de cette pièce font échos à une œuvre contemporaine de Molière, L’École des femmes, jouée à Paris en septembre 1662. Comme dans le théâtre de cet auteur, on notera surtout l’influence de la commedia dell’arte dans le choix des personnages et des situations : l’humour provient ainsi des lazzi de Philipin, qui se fait battre par les gardes de la ville, et de l’embarras de Cléandre travesti en dame de condition, qui doit improviser des réponses aux questions du Vieillard.